dimanche 20 décembre 2009

Avatar: chef d'oeuvre ou grosse bouse?

Chef d'oeuvre, bien évidemment que non. Grosse bouse, pas vraiment non plus... Le film de Cameron serait-il alors un bon film de divertissement sans autre prétention?


Comme on pouvait s'y attendre, le scénario d'Avatar semble écrit sur les toilettes par un enfant de 8 ans qui aurait beaucoup d'imagination, mais une imagerie fleur bleue et un propos métaphoriquement naïf et aussi banal que de trouver du pain dans une boulangerie.
Comme on pouvait s'y attendre les effets visuels sont une pure tuerie, on a jamais vu ça, et la 3D est généralement plutôt réussie et donne une magnifique immersion dans l'univers de Pandora.


Avatar, film prétexte à l'éblouissement collectif, à l'émerveillement par un déluge technologique aussi sidérant que fascinant. Pourquoi pas? Le cinéma de Cameron n'est généralement pas plus profond que ça, et le principe de la 3D se prête parfaitement à l'idée même de divertissement pur.
Pourtant, un film doit-il se limiter à la pure délectation visuelle? Ne doit-on pas raconter une histoire digne de se nom si l'ont veux donner l'impression de passer 2H40 à observer une carte postale animée?

Bien sûr Cameron est un narrateur, il sait conter un récit, mais quand il n'y a rien à raconter, l'ennuie n'est jamais bien loin. Heureusement, au cinéma, grâce à cette immersion 3D et à ses effets visuels "magiques" (oh des plantes qui s'illuminent quand on les touche! oh des plantes qui s'illuminent quand on passe à coté! oh des plantes qui s'illuminent quand on se connecte à leur branches! Ah ça, des plantes qui s'illuminent vous allez en bouffer!) on ne s'ennuie presque pas. Ou par intermittence, mais jamais bien longtemps.
Mais tous ces effets, toute cette élaboration d'un monde merveilleux n'est qu'un cache misère et je suis prêt à parier qu'une fois sur petit écran et en 2D, la poudre au yeux deviendra mélasse, et que ces innombrables scènes de pur bonheur contemplatif deviendront aussi répétitives qu'interminables. On est loin de la féérie et la poésie d'un Miyasaki, et pourtant le potentiel visuel est là.


Avatar, film de spectacle? Oui. C'est une certitude. Dommage que le spectacle réside plus dans le rendu visuel que dans les évènements. Cameron s'évertue ponctuellement à tenter de ranimer l'intérêt du spectateur à chaque fois qu'il traine un peu trop sur la description de son univers. Il a bien raison car tous ne sont pas des passionnés de botanique ou d'Ushuaïa Nature... Malheureusement les péripéties sont aussi insipides que navrantes: le héros se retrouve tour à tour pourchassé par une sorte de rhino en rut, puis par une sorte de dino pas beau, puis par une horde de monstres situé entre le loup et la hyène ayant fait un stage chez Resident evil, puis par une sorte de rapace géant, et enfin par de gros Marines américains armés jusqu'aux dents... Bref, l'inventivité scénaristique saute aux yeux !
Avatar, film de spectacle, où la description purement visuelle d'un monde est plus importante que la définition socio-culturelle et ethnique de son peuple. En effet, la société Naa'vi est à peine esquissée, réduite en une caricature de primitivité, ce qui est vraiment dommage car on aimerait en savoir plus sur eux. Cameron préfère nous montrer un nombre incalculable de plantes phosphorescentes plutôt que de nous intéresser à la tribu dans laquelle Jake Sully doit réussir à s'intégrer. Il favorise également une sorte d'histoire d'amour improbable qui semble arriver un peu rapidement. Avatar, plus proche de Pocahontas que de Danse avec les loups.



Seule la dernière demi heure offre son lot de spectacle visceral. Cameron n'a rien perdu de sa science de la scène d'action, et prouve qu'il est bien meilleur narrateur de grosses batailles armées que Peter Jackson, George Lucas ou Andrew Adamson.

Attention aux SPOILER:
Que dire encore d'Avatar, si ce n'est que le message qu'il délivre dans cette allégorie manichéenne de la conquête de l'ouest? La simplicité n'est pas forcément un défaut, elle peut être très efficace dans le domaine du divertissement, si l'on sait broder autour et bien rythmer son récit. Les élucubrations mystiques de la fin ne sont pas sans rappeler les scènes les plus magiques de Princesse Mononoke , mais là ou le traitement "à l'ancienne" (et le respect de la tradition qui en découle) de Miyazaki colle au propos panthéiste du récit, dans Avatar, la prédominance de la technologie (effet ordi, 3D) ôte du charme et de la cohérence à ces scènes. Notons également que l'histoire montre la technologie, création humaine, comme le mal absolu: la technologie contre la nature, l'éternel débat naïf et stupide du XXeme et de ce début de XXIeme siècle. Même Wall-E à été plus fin. Et pourtant, l'avatar dans le film est le produit même de cette technologie, et c'est lui qui ramène l'équilibre. Mais n'oublions pas qu'en même temps son aspect technologique est finalement abandonné au profit d'un corps purement vivant: Le bon sens favorise la nature, la vie... L'histoire d'Avatar semble vouloir valoriser le retour aux sources, et diabolise la technologie sans âme...
Etrange message que nous délivre Cameron alors que son film en tant qu'objet est un prétexte à montrer un savoir-faire technique, une sorte d'apologie de la technologie, une technologie qui -il le dit lui-même- va bouleverser le cinéma! Une technologie qui, en sommes, est celle de l'avenir, au même titre que l'a été l'arrivée du son ou de la couleur en son temps, et qui condamne toute autre forme de cinéma à devenir ringard voire obsolète... Un principe qui va à l'encontre de cette "morale" à deux balles portée par l'histoire d'Avatar qui voudrait valoriser un retour à la tradition, à ce qui est "vrai"... De cette incohérence résulte le plus grand défaut et la plus grande force de ce film: sa capacité à faire parler plus du cinéma que du film lui-même.

jeudi 10 décembre 2009

Osamu Thomson

Je suis en train de chercher des images pour illustrer ma prochaine chronique sur Du9, sur la biographie dessinée de Tezuka Osamu sortie chez Casterman (collection Ecriture), et j'ai bien rit quand j'ai vu que les commentaires sur cet album étaient ceux destinés à Un américain en balade, de Craig Thomson...
la preuve:


Ils sont fort chez Caster...

mercredi 25 novembre 2009

Chou rouge aux pommes

Comme ce très cher Guillaume Long m'a fait baver en ouvrant son blog A boire et à Manger, j'ai eu aussi envie de mettre de temps en temps des recettes simples à réaliser et que j'aime bien. Mais comme je suis paresseux, je ne vais pas dessiner, ou alors quelques rares fois !




jeudi 12 novembre 2009

Quand le nom devint marque




lu sur wartmag...

Le Blog de Franquin bientôt retiré de la vente
Sur son Facebook, Éric “Turalo” Dérian presse ses lecteurs d’acheter l’album Le Blog de Franquin, dont le retrait de la vente a été demandé à Drugstore par Marsu Productions, dépositaires de la marque “Franquin”. Né sur le web, publié par les éditions online Foolstrip, l’album cartonné scénarisé par Piak venait de sortir en librairie chez Drugstore, propriété du groupe Glénat. Selon la maison d’édition qui confirme l’info, une solution amiable ne serait hélas pas envisageable.


Bien que l'album ne soit pas ma tasse de thé (je m'en tiens a ce que je connais du blog, n'ayant pas lu le livre), et que la volonté évidente de Drugstore est de se faire du fric facilement sur un nom connu, la démarche à ceci d'intéressant: elle montre qu'un nom d'auteur peut devenir une image de marque voire carrément une marque... Sous prétexte de défendre l'image d'un auteur (et d'un grand), sous couvert d'une soit-disante respectabilité due à la mémoire d'un artiste défunt, on nous rappelle que la liberté artistique n'a pas lieu d'être face à l'argent. Et un nom célèbre, c'est de l'argent potentiel. Beaucoup d'argent même... Merci, Drugstore, merci Marsu Production de nous rapeller que vous vendez une imagerie frelatée sur le dos de génies on ne peut plus célèbres, et qui n'ont plus leur mot à dire dans l'histoire... Avec Disney et Moulinsart, nous avions faillit oublier...

vendredi 30 octobre 2009

IgNobel 2009

L'Ig Nobel Prize est un prix parodique décerné à des personnes ayant accompli des performances particulièrement remarquées pour leur excentricité et qui apparaissent (selon les cas) comme inutiles, ridicules ou nuisibles.

En voici les grands vaincoeurs:

L’Ig Nobel de médecine vétérinaire a été attribué à Catherine Douglas et Peter Rowlinson de l’université de Newcastle. Ils ont montré que les vaches à qui on avait donné un nom produisaient plus de lait que leurs anonymes congénères.

L’Ig Nobel de la paix intéressera les buveurs de bière. Stephan Bolliger, Steffen Ross, Lars Oesterhelweg, Michael Thali et Beat Kneubuehl de l’université de Bern, en Suisse, se sont intéressés à l’impact d’une bouteille de bière sur un crâne. C’est contre-intuitif, mais il parait qu’une bouteille vide fait plus mal.

La crise économique a pesé sur le jury au moment de décerner l’Ig Nobel d’économie. Ce dernier va aux dirigeants de quatre banques islandaises qui ont, écrit l’académie des Ig Nobel, “démontré que les petites banques pouvaient être transformées en géantes, et vice versa. Et qu’une chose similaire pouvait être envisagée avec une économie nationale”.

Alcool encore, l’Ig Nobel de chimie est décerné à des scientifiques mexicains qui ont créé du diamant à partir de tequila .

Côté médecine, les Ig Nobel ont récompensé une étude sur la relation entre l’arthrite et le fait de se faire craquer les doigts. Donald L. Unger s’est intéressé au cas d’une personne qui a fait craquer pendant soixante ans ses os de la main droite, mais jamais ceux de la main gauche…

L’Ig Nobel de physique a été attribué à Katherine K. Whitcome et à ses collègues. Leur sujet d’étude ? Les femmes enceintes et les douleurs lombaires. Ou, comme le résume l’académie, “pourquoi les femmes enceintes ne basculent pas” ?

Du côté des lettres, l’Ig Nobel de littérature a été attribué à la police irlandaise. Cette dernière a verbalisé des dizaines de fois le citoyen automobiliste polonais Prawo Jazdy. A chaque fois, son permis indiquait une adresse différente. La police a éclairci le mystère. Prawo Jazdy signifie “permis de conduire” en polonais…

L’Ig Nobel de santé publique va réjouir les femmes. Il couronne les recherches de Elena N. Bodnar et de son équipe qui ont inventé un soutien-gorge qui peut se transformer en masque à gaz, “en cas d’urgence”

Crise économique encore, l’Ig Nobel de mathématiques couronne le gouverneur de la banque centrale du Zimbabwe et ses billets de 100 000 000 000 000 de dollar.

L’Ig Nobel de biologie couronne des chercheurs japonais qui ont montré qu’une bactérie présente dans les excréments de panda permettait de réduire de 90 % la masse d’ordures de cuisine.



...

je dois avouer être un poil déçu cette année, rien de comparable avec 2007 ou 2008 où on avait quand même:

Paix: The Air Force Wright Laboratory, à Dayton, pour leur travail de recherche et développement sur une arme chimique, la « bombe gay », qui rend les soldats ennemis sexuellement irrésistibles pour leurs frères d'armes.

Biologie : Marie-Christine Cadiergues, Christel Joubert et Michel Franc de l’École nationale vétérinaire de Toulouse pour avoir découvert que les puces qui vivent sur un chien peuvent sauter plus haut que les puces qui vivent sur un chat.

Linguistique: Juan Manuel Toro, Josep B. Trobalon et Núria Sebastián-Gallés de l'Université de Barcelone, pour avoir montré que les rats sont le plus souvent incapables de reconnaître la langue japonaise de la langue néerlandaise dans un discours diffusé à l'envers.

tous les prix sont indiqués sur le lien wikipédia tout en haut de cet article (mais parfois ils manquent d'explication... mais en cherchant ca doit être trouvable...)

lundi 26 octobre 2009

Boochkoozu

J'ai envoyé une participation à Boochkoozu, le nouveau fanzine de Johan Troïanowski destiné à la bande dessinée muette. Je ne suis pas hyper satisfait du truc étant donné que j'ai improvisé ça, je n'avais aucune idée au départ (à part commencer par une case noire)... J'essaierai de faire mieux la prochaine fois.







mercredi 21 octobre 2009

Soleil-ville 3ème partie


La 3ème partie du storyboard de Soleil-ville est en ligne sur mon site (cliquez sur le lien ou sur l'image, en bas a gauche et a droite de l'image qui va s'afficher, il y a "précédent" et "suivant" pour changer de page). Il est cette fois question de Fanzineux prétentieux qui se disent artistes et critiques beaucoup, mais qui redeviennent tout petit face à leur idole: Lewis Trondheim. Je doit avouer avoir dessiné Mas et moi en ce qui concernent ces deux fanzineux. Est-ce vraiment nous? Où est la vérité? Trondheim se lave-t-il les mains après le pipi? C'est ça qui est amusant...

lundi 19 octobre 2009

Rumba, de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy


Fiona et Dom sont instituteurs dans une école de campagne. Ils partagent une passion pour la danse latino et sont très amoureux. Les week-ends, ils écument les concours de danse régionaux. Leur maison regorge de trophées. Une nuit, de retour d'un concours, ils tentent d'éviter un suicidaire maladroit, planté au milieu de la route. Leur voiture s'écrabouille contre un mur. Fiona se retrouve alors amputée d'une jambe, et Dom affublé d'une amnésie rétrograde (l'amnésie la plus connue, qui est la perte de mémoire des évènements pré-traumatiques), mais aussi antérograde (la perte de mémoire dites à la Dori, ou de poisson rouge, où le sujet connait des difficulter à fixer de nouvelles information dans son cerveau)...

Superbe film décalé. Ne pas croire d'entrée que dans ce film on danse tout le temps. Loin, très loin de là...
Les auteurs, à la fois réalisateurs et acteurs principaux ont un univers hyper référencé mais qu'ils s'accaparent de façon formidable. Le film, quasiment sans dialogue se regarde pourtant avec une légèreté déconcertante. Cet humour, à la fois décalé, parfois absurde et souvent cruel, et cette façon de raconter essentiellement par l'image peut très bien faire penser à Mister Bean, mais Rumba est bien plus qu'un film humoristique.
Formellement magnifique, quasiment chaque plan est un tableau coloré, où les décors pourtant simples sont transcendés par un cadrage inventif. Voir la photo ci-dessous, où des cages de handball dessinées sur le mur d'un gymnase peuvent devenir magnifiques et donner un aspect original à l'esthétique du film:




Si la mise en scène peut rappeler le théatre ou même l'art de rue, Rumba reste néanmoins bien un film de cinéma pur et dur. En témoignent cette importance du cadrage et certaines scènes au burlesque typiquement cinématographique.
Le ton décalé, l'esthétique et l'univers narratif ne sont pas les seules qualité de ce film, où la relation entre les deux protagonistes principaux parviens à être aussi absurde que touchante. Rare sont les cinéastes qui parviennent à accomplir un tel film, où l'univers décalé et la légèreté ambiante n'empêchent pas l'émotion de filtrer, au contraire même ils la rendent encore plus touchante. Je pense à Kusturica, ou Fellini ... Rien de moins...
Je me matterais bien L'iceberg maintenant, précédent film de la petite troupe...

Une bande annonce:


mercredi 7 octobre 2009

Le Soir ferait mieux d'aller se coucher...

A l'occasion de ses 20 ans, le CBBD expose les Bandes dessinées qui depuis 1989 (année d'ouverture du CBBD donc) ont fait dates, innovants sur certains aspects...

Plus d'info ici

Ils ont donc établit une liste de ces albums intitulée: 20 ans, 21 albums

1989. V pour Vendetta, Alan Moore et David Lloyd.

1990. Largo Winch, Philippe Francq et Jean Van Hamme.

1991. Bone, Jeff Smith.

1992. Titeuf de Zep.

1993. Sin City, Frank Miller.

1994. Lanfeust de Troy, Didier Tarquin, Christophe Arleston.

1995. Monster, Naoki Urasawa.

1996. Kid Paddle, Midam.

1997. Murena, Franck Delaby et Jean Dufaux.

1998. Donjon, Lewis Trondheim, Joann Sfar et divers dessinateurs.

1999. Gemma Bovary, Posy Simmonds.

2000. Persépolis, Marjane Satrapi.

2001. Le décalogue, Frank Giroud et divers dessinateurs.

2002. Le chat du rabbin, Joann Sfar.

2003. Le photographe, Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre et Frédéric Lemercier.

2004. Death Note, Tsugumi Ohba et Takeshi Obata..

2005. Black Hole, Charles Burns.

2006. My boy, Olivier Schrauwen.

2007. Kiki de Montparnasse de José-Luis Bocquet et Catel Muller.

2008. Le journal d'un ingénu, Emile Bravo.

2009. Une vie chinoise de Li Kunny et P. Otié

Je trouve ça particulièrement symptomatique d'une vision commerçante de la bande dessinée. Et c'est d'autant plus dommage qu'un musée spécialisé ose afficher un tel palmarès... Car un non initié, voire un initié très grand public, aurait l'impression de trouver là une liste montée par des experts auxquels on peut se fier, pire qu'on peut la sortir du fond de sa poche arguant que "oui Lanfeust, c'est bien, c'est innovant, c'est le CBBD qui l'a dit"...

On nous propose là, encore une fois, une très très grande majorité d'albums édités par des majors, de gros éditeurs inondants le marché et masquant par la même occasion la vrai innovation.
L'Association est quasiment oubliée par exemple, pour ne citer qu'elle, alors que son catalogue fourmilles d'albums importants, notamment pour la reconnaissance d'une bande dessinée différente (autant du point de vue médiatique, que public ou même éditorial). Si les éditeurs sont aujourd'hui ouvert à d'autres formes de bande dessinée que celles de lanfeust ou kid paddle, c'est en partie grace à l'asso et aux auteurs qu'elle à fait démarrer (comme Sfar ou Trondheim par ex). On a certes Persépolis, mais ça date de 2000 alors que l'association existe depuis 1990, qu'elle a notamment innovée en éditant des formats qui sortent des standart 48CC en vigueur alors, qu'elle à édité les premiers albums francais de bande dessinée autobiographique d'auteur (Livret de phamille, Journal d'un album racontant la génèse d'un album vue par ses deux auteurs, ou encore L'Ascension du haut mal)...
Et je pourrais en dire autant avec Cornélius, avec Approximativement de Trondheim. Cornélius qui à entre autre publié Blutch bien avant futuropolis, rappelons-le...
Et j'en passe, et pas des moindres...

Mais le pire dans tout ça, c'est surtout cette propension à ne proposer QUE des best sellers !!!
C'est bon parce que ca se vend (entre autre)!
Putain ça c'est grave quand même!

Reprenons les exemples que donne monsieur le commissaire de l'expo:


  • L'innovation, on la trouve, par exemple, dans le domaine graphique (Sin City)

Je ne suis pas sur que Miller soit le premier à utiliser du blanc et du noir franc pour donner une ambiance. Munoz le faisait déjà (entre autre), après il apporte un coté plus anguleux et une mise en page plus moderne, certes. Laissons donc ce choix, puisqu'il n'est pas si mal, même si je suis certains que ca n'est pas si novateur que ca...


  • ou dans la mécanique de la série (Le Décalogue).

Allez disons que celui là aussi passe, puisque la mécanique du Décalogue reprend plein de trucs déjà fait mais qui sont réunis effectivement pour la première fois (enfin, je crois!)


  • On retrouve dans cette sélection Titeuf, premier gamin de BD à grandir dans la vraie vie,

Alors là je comprend pas. Comment ça grandir dans la vraie vie?
Il veut dire dans le quotidien?
Il faut qu'il relise Calvin et Hobbes ou Peanuts... Ce choix me semble fait juste pour faire plaisir aux fans du gamin à la houpette blonde...


  • Kid Paddle, premier enfant trash du journal Spirou,


Où est l'innovation du monde de la BD, on nous parle là juste du monde de Spirou magazine... Les enfants trash, une nouveauté? :eek: (en plus y avait déjà Titeuf à l'époque par ex... pas dans Spirou certes, mais Spirou est-il le représentant universel de la bande dessinée???)


  • ou Lanfeust de Troy, première série d'héroïc-fantasy à la française.


Alors là... C'est de la pure mauvaise foi. La quête de l'oiseau du temps, L'épée de Crystal, Légende des contrées oubliées... Ca ne rappelle rien à personne? Et puis ca veux dire quoi "A la francaise"? C'est pour son côté franchouillard piqué à Goscinny? Quelle innovation!


  • Au rayon asiatique, l'expo présente Monster, terrifiant manga qui a imposé le genre en Europe

Ah bon??? C'est pas Akira qui à imposé le genre en Europe, appuyé plus tard par Dragonball?
Ah ouais, c'est vrai, mais ca n'allait pas, c'était avant 1989...


  • et Death Note, dont l'esthétique à inspiré la mode gothique chez les ados.

Pitié...
Death note à l'origine de la mode gothique... N'importe quoi...


Dans la sélection nous trouvons aussi Kiki de Montparnasse: Album qui n'apporte rien.
Le chat du rabbin, album qui apporte sa notoriété à Sfar, mais est-ce important pour le monde de la BD? Non (en fait si: ca rapporte du fric). Encore qu'à la limite, Le chat du Rabbin à fait s'intéresser les lecteurs de Télérama à la Bande Dessinée, comme Persépolis, et a consacré médiatiquement Sfar comme étant l'auteur bobo juif de service... Je ne sais pas si on peux parler d'innovation... Sfar à déjà bien plus innové avec Pascin au début des années 90, ou avec le Professeur Bell...
Largo Winch qu'apporte cette série d'innovant? XIII à la limite, mais Largo? :eek:
Idem pour Murena... :pasbien:
Le journal d'un ingénu, qui certes apporte un travail innovant par rapport à l'esprit d'une série très standardisée: Spirou et Fantasio... Mais pour la BD? Y a rien eu de plus innovant en 2008?

mardi 6 octobre 2009

Energie noire et matière noire, ou antimatière?

Un trou de vers: un objet théorique qui serait un trou noir muni d'un sens de rotation, et d'une charge éléctrique, ouvrant potentiellement sur un univers parallèle (si ceux-ci existent), et qui plus généralement est associé l'idée de raccourcit spatio-temporel, permettant de traverser d'immenses distances en un rien de temps.






Science et vie nous fait part ce mois-ci d'une théorie interessante, pouvant remplacer le modèle standard de l'univers, qui possèdent deux handicaps de poids: La matière noire et l'énergie noire, jamais observé ni jamais complètement définit, et qui représenterait 95% de notre univers... En fin d'article, nous auront une analyse interessante du potentiel comportement antigravitationnel de l'antimatière en associant les particules élémentaires au comportement des Trous de vers.

Rappelons rapidement certaines bases de cosmologies. Selon la théorie ne vigueur, appelé "Modèle Standard", à l'origine l'univers était extrèmement petit, extrèmement dense et extrèmement chaud. Pour une raison qu'on ignore toujours l'univers se serait dilaté à une vitesse immense, comme sous le coup d'une puissante explosion (mais a priori il n'y aurait pas eu de véritable explosion), appelée Big Bang. Aujourd'hui les physiciens ont réussit à créer un scénario d'évolution de l'univers à partir de 10(puissance)-43 seconde après le Big Bang jusqu'à nos jours. Cet instant (bigBang + 10-43 seconde) est appelé Mur de Planck et nos connaissances actuelles ne nous permettent pas d'aller au delà, les équations donnant alors des solutions infinies. Ce que n'admettent pas les physiciens. Lors de cette dilatation, l'univers était tout d'abord constitué d'autant de matière que d'antimatière. Ce qu'il faut savoir c'est que lorsqu'elles se rencontrent matières et antimatières s'annihilent, créant alors de la lumière et de l'énergie. Pour une raison encore inconnue, il semblerait que la matière ai prit le pas sur l'antimatière, puisqu'aujourd'hui notre univers est constitué de matière.
Deux observations essentielles viennent appuyer la théorie du BigBang: L'expansion de l'univers découvert par Hubble dans les années 20, et Le rayonnement fossile prédit par Gamow et découvert par Penzias et Wilson en 1965.
Le rayonnement fossile (ou Fond diffus cosmologique) est une trace laissé par l'univers lors de son état primordial: Sa densité et sa chaleur on laissé une marque dans l'univers sous forme de rayonnement diffus (diffus à cause de l'expansion de l'univers qui a considérablement refroidit et altéré cette "trace").
L'expansion de l'univers est un fait, et de tous nos modèles (basés sur les équations de Friedman) ressortent 2 potentialités:
- L'expansion sera ralentit par les effets gravitationnels de la matière de l'univers, sans jamais s'arréter.
- L'expansion de l'univers s'arrêtera, et l'univers se contractera sous l'effet gravitationnel. C'est ce qu'on appelle le Big Crunch.

Pourtant en 1999 les observations ont démontrées que non seulement l'univers était en expansion, mais qu'en plus, et surtout, sa vitesse d'expansion s'accélérait! Ce qui ne correspondait à aucun de nos modèle! En effet, en tenant compte de la force gravitationnelle ca ne devrait pas se produire, puisque la gravitation à toujours des effets attractifs!

Les scientifiques ont alors postulés qu'une énergie noire, de nature inconnue, aurait des effets répulsifs. Ils avaient déjà utilisé une telle rustine théorique avec la matière noire, qui tiendrait un rôle essentiel dans la formation de l'univers et notamment des galaxies. Depuis, l'un des grand défis de la cosmologie est de parvenir à définir, voire à observer, ces matières et énergies noires. Toujours sans succès. Gros probleme puisque ces deux inconnus pèsent pour 95% de la composition de l'univers!!!

Dernièrement Gabriel Chardin, directeur du Centre de spectroscopie nucléaire et spectroscopie de masse d'Orsay, avec l'aide de son étudiant, Aurélien Benoit-Lévy, ont mis au point un modèle alternatif utilisant l'antimatière plutôt que matière et énergie noire. D'autres modèles basés sur cette idée pourtant simple avait déjà été mis en place, mais connaissaient de grosses faiblesses théoriques, que Chardin et son étudiant ont réussit à combler. Leur modèle est compatibles avec 3 tests cosmologiques majeurs: Il explique l'accélération de l'expansion de l'univers (remplace donc les effets de l'énergie noire), rend compte de certaines hétérogénéités observés dans le rayonnement fossile (explication alors appuyées par la matière noire), et surtout ce qu'aucun autre modèle avec antimatière n'avait su prédire: il donne les proportions dans lesquelles les éléments atomiques légers ont été créés lors de la nucléosynthèse primordiale...

Mais la plupart des scientifiques regarde cette théorie sans trop y croire. Trois raisons simples: - Jamais aucune antimatière n'a été détectée dans l'univers (mis a part dans les accélérateurs de particules et autres réactions nucléaires telles qu'on observe dans le soleil).
- L'antimatière aurait des effets antigravitationnels, ce qui n'a jamais été prouvé, et ce qui chamboulerait énormement de choses dans notre vision de l'univers.
- Les théories de la relativité générales et la mécanique quantique nous ont prouvés, parmis d'autres théories et observations, que l'univers est beaucoup plus complexe qu'on le croit, et revenir à un univers "bêtement" symétrique fondé sur 50% de matière et 50% d'antimatière est contraire à l'intuition scientifique.

Par contre il est vrai que si l'antimatière n'est pas détecté c'est peut être pour la simple raison qu'elle est très difficile à détecter! Surtout si elle a des effets répulsif ! Reste donc à prouver en premiers lieu si l'antigravitation est possible. Le CERN (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire, à Genève) devrait théoriquement pouvoir apporter une réponse d'ici 2013. Mais en attendant, deux points de vues s'affrontent: celui de nos connaissances actuelles et celui de Chardin.
Le principe d'équivalence d'Einstein (qui a été maintes fois prouvés avec une précision de 12 chiffres après la virgule!) montre que tous les objets, quelques soit leur masse tombe à la même vitesse sous les effets de la gravitation (ce qui fait changer leur vitesse dans les observations au quotidien, c'est le frottement de l'objet à l'air). Pour quelles raison difficilement concevable l'antimatière monterait-elle au ciel plutôt que tomber par terre? Autre point: Un photon peut de transformer en 1 électron et 1 anti-électron (ou positron). Puisque l'électron serait attiré par la gravité et le positron repoussé par celle-ci, le photon devrait aller tout droit. Pourtant, on sait que les photons gravitent...
Face à ça, Chardin apporte une réponse théorique interessante. Celle des trous de vers. Les trous de vers sont des objets théoriques (on a jamais eu la preuve de leur existence, mais la relativité générale rend leur existence possible en théorie). Ce sont des trous noirs en rotation munis d'une charge électrique. Selon Brandon Carter, qui analyse en 1960 ce comportement théorique des trous noirs, dans cette situation le trou noir aurait l'apparence d'un anneau qu'un hypothétique voyageur pourrait traverser. Une fois le trou de vers traversé le voyageur observerait que que la charge électrique du trou noir serait inversé (tout comme l'antimatière à une charge inversé à celle de la matière dont elle est opposée), mais en plus de celà, le trou noir au lieu d'attirer tout à lui, il repousserait tout se qui s'en approche (le voyageur étant propulsé à l'extérieur tout comme il a été attiré de l'autre coté). Ce qui est remarquable selon Chardin, c'est qu'"affublé d'une masse, d'une charge et d'un mouvement de rotation, les trous noir étudiés par Carter ont tout les attributs d'une particule élémentaire tel un électron. Lorsqu'on passe de l'autre côté, l'inversion de la charge suggère la transformation d'un électron en anti-électron; Or, on constate que l'objet en question présente une charge négative..."

Il ne reste plus qu'à attendre les résultats du CERN...

mercredi 30 septembre 2009

Fête médiévales aux Baux de Provence






Le week end dernier aux Baux de provence se tenait une grande fête médiévale. Il est vrai que Les Baux sont un superbe site au coeur de la provence, très bien entretenu malgré son tourisme effréné...




Le village et l'enceinte du chateau était pleine d'animations, rien d'exceptionnel c'est toujours les même qu'on voit dans toutes les fêtes médiévales, mais ça à tout de même son petit charme. Troubadours, poterie, catapultes, et autres fauconneries (n'y voyez acune jeu de mot foireux), mais le clou du spectacle, pour lequel des milliers de personnes ont payées 12€ pour y assister (c'était le prix de l'accès à l'enceinte du château où il y avait les meilleures animations) était l'assault du château, une reconstitution historique de la prise et de la récupération du château en l'année 1533. Une première aux Baux !







Chevalier en armures, fantassins, archers, cavaliers, plus de 700 figurants promis à la reconstitution de cet évènement majeur de l'histoire du site.






Au final qu'avait-on? Un public trop nombreux (dimanche à 14h, la session où j'ai assisté au spectacle nous devions êtres plus de 4000 personnes à vue de nez) , les agents de sécurité étaient tellement débordés qu'ils en devenaient particulièrement agressifs, il faisait chaud, on était tous serré, on ne pouvait pas se déplacer de 20 centimètres sans bousculer tout le monde. Bref, c'était très désagréable, mais on était tous là pour voir une reconstitution qui s'annonçait comme étant spectaculaire. Si ça avait été le cas, ça aurait fait passer la pilule.


Au lieu de 700 figurants, il devait y en avoir 300 tout au plus. Ce qui finalement aurait pu etre suffisant si le spectacle avait été à la hauteur. Malheureusement c'était particulièrement lamentable... Dès le premier assault on s'est tous regardé en se demandant si c'était une vaste plaisanterie. Mais on a tout de même patienté jusqu'a l'assault suivant, qui devait être plus impressionnant puisque c'était la reprise du château par le propriétaire d'origine. Ca allait chier!



Pour chier, ça à chier... Dans la colle !Comme en témoigne cette vidéo, vous verrez à quel point les assaillants (en rouge) sont motivés pour reprendre leur dut... Personnellement, je ne me suis jamais imaginé des combattants partir à l'assault bras ballants, et marchant nonchalamment...


Au delà du fait que les figurants ne mettent que peu de coeur à l'ouvrage, il y avait cette chorégraphie digne de Braveheart, ces tactiques de combats inouïes et ces effets spéciaux vraiment ... spéciaux. Voyez cette vidéo (filmée par moi-même, excusez les cadrages foireux, j'avais les bras tendu au dessus de la tête du géant qui était juste devant moi):



En gros c'était vraiment navrant. Certaines choses très simples auraient put être faites, comme un lancé de fausses pierres de la part des assaillis, des archers en haut des tours lors du premier assault (il y en avait seulement lors du 2eme assault), de la fausse huile bouillante, des sons de cor à la place des généraux beuglants... Mais surtout, surtout, un minimum de motivation aurait pu rendre le tout vraiment sympa à défaut d'être vraiment bien (pour celà il aurait fallut chorégraphier de vrais combats, et non pas ces coups d'épée mollassons qu'on nous a proposé...).
Rajoutons que les archers, en première ligne, juste devant les spectateurs ont été les fiers représentants de cette totale bouffonnerie, en témoigne cette vidéo, navrante:


BAUX DE PROVENCE ARCHER
envoyé par PAPOP001.

Rien à voir avec la promesse spectaculaire que nous faisait miroiter la vidéo du site internet...
Nous ne sommes finalement même pas allé voir les aigles, l'une des attractions que je voulais voir, à cause de cette grande déception et aussi a cause du monde étouffant qui arpentait les rues minuscules des Baux... Plus de 20 minutes de queue rien pour pour boire un verre ou acheter une glace, à n'importe quel endroit, la plupart des sandwicheries ont été débordées et n'ont pas prévues assez de pain... Nous sommes partis, à 16h et avons mis une demi heure à pied pour atteindre l'emplacement de notre voiture...
















Seul véritable moment de divertissement dans cette décevante journée, l'animation des catapultes, où l'animateur (ici en brun et jaune) était aussi drôle qu'intéressant. Ludique et attractive c'était la meilleure animation que nous ayons vu, malgré le fait que nous en avions déjà vu de semblable ailleurs, on ne s'est pas ennuyé. Chapeau aux responsables de cette animation là.

samedi 26 septembre 2009

1er post: Solliès-Ville 2009














Pour mon premier post sur ce nouveau blog je vais poster un texte que j'ai écrit après être allé au festival BD de Solliès-Ville. Ce festival est incroyable ! Beaucoup d'auteurs célèbres reçus comme des princes (hôtel avec piscine, bon resto, animations sportives et culturelles, un vrai club de vacance dans le Sud de la France, à deux pas de Toulon), qui se pointent à leurs dédicaces plus ou moins à l'heure qu'ils veulent (parfois on peut attendre l'auteur jusqu'à 11h le matin et 16h l'après midi), le tout dans une ambiance hyper agréable (heureusement) de village provençal...

J'aime beaucoup ce festival, même si les organisateurs semblent plus penser à l'accueil des auteurs (certes important) qu'à celui du public.
La remise des prix est quelque chose d'incontournable car terriblement cocasse, mais il y a un côté touchant dans tout ça, c'est fait avec tellement de chaleur et d'innocence... Et puis avec cette atmosphère bucolique, tout passe. Voici donc un compte rendu sarcastique de Solliès-ville 2009.


Solliès-Ville, comme tous les ans c'est:

Du soleil, de la chaleur, le village provencal et son atmosphère bucolique, du monde, des fanatiques et des collectionneurs qui font faire la queue à leur sac dès 7h du mat, des badauds qui badaudent, des rôlistes fans d'heroic fantasy qui font la queue pour Crisse et Kéramidas et qui regardent dédaigneux Art Spiegelman en train de faire des "petits mickey" même pas bien fait, des auteurs-star en pagaille, une remise des prix à mourir de rire, encore du Soleil (et oui, Sollies se situant à quelque minute de Toulon, il n'est pas rare d'y croiser Mourad Boudjellal entouré de ses auteurs invités), et toujours du soleil, puisque le grand prix de Sollies est un soleil d'or ! Autant dire que Sollies-Ville pourrait très bien être rebaptisé Soleil-Ville que ca ne choquerait pas grand monde !

Mais cette année se démarquait des autres avec la venue, pas seulement de Art Spiegelman (qui était déjà là l'année dernière) et de Bilal (déjà là depuis 3 ans), mais celles de Charles Burns et Chris Ware. Non de Dieu c'est vrai, je vous jure ils étaient là !!!
En plus avec le public d'habitué qui a généralement l'habitude de se pointer pour Arleston, Rosinsky, Hermann, Mourier ou Buchet (aucun d'eux n'était présent cette année!), enfin ce type d'auteur quoi, ben forcément il y avait pas tant de monde que ca pour les deux américains. Spiegelman était plus difficile à approcher (pour une dédicace j'entend, parce que sinon, il est très accessible, et parle même un peu francais).

Mais l'évènement majeur de ce cru 2009 est, comme toutes les années en fait, la cérémonie de REMISE DES PRIX !!!

Quelques anecdotes à se tordre de rire:

- Remise des prix "amateurs". 2 prix sont remis, l'un pour les + de 16 ans, l'autre pour les moins de 16 ans... La gagnate des + de 16 ans remporte un séjour pour 4 au Val D'Alos ! (quand même). Pour la gagnante des - de 16 ans, déjà il faut attendre 3 minutes avant que quelqu'un retrouve son nom (il n'y avait aucun papier dans l'enveloppe lors de l'ouverure, la vaste blague), et lorsque celle-ci monte sur scène elle se voit remettre une petite statuette de lapin dessiné par Enki Bilal, équivalent modeste du Fauve d'Angoulème dessiné par Trondheim... La pauvre elle semblait un poil déçue...

- Le présentateur, toujours le même que d'habitude, chevelu et bedonnant, sorte de pilier de bar quinquagénaire après quelques verres de pastis, ne sait plus qui doit donner le prix du meilleur album de l'année. Puis lorsque la personne en question (finit la directrice de la poste du coin ou le boulanger, maintenant c'est du haut standing, puisque nous avons là le directeur général de la caisse d'épargne PACA en personne !) ouvre l'enveloppe, il la trouve vide, une nouvelle fois... Bref, le nom du gagnant est finalement retrouvé, il s'agit de Charles Burns, ah ben oui, black hole c'est tout récent, c'est vrai... J'allais oublier que le présentateur, toujours à l'affut de se faire passer pour le copain de service (les auteurs sont tous ses amis, et il n'oublie jamais de nous le redire, genre "Aller vient Enki, monte, vous savez Enki, je ne le connais pas depuis longtemps, on s'est rencontré ici à Solliès Ville il y a 4 ans, au début, Enki, tu étais un auteur célèbre auquel chaque parole échangée remplit de joie et d'émotion, maintenant, on peut le dire, tu es un ami, Enki -petite tape sur les épaules- et c'est toujours un plaisir de te revoir"), bref, le présentateur donc, dès que Charles Burns monte sur scène, tend un bras vers lui et lance un "come-on my friend" qui a fait rire tout le monde... A savoir ce monsieur parle very mal anglais et Burns ne touche pas un mot de francais... Un ami avec qui il doit aimer parler donc...

- Mattotti (prix du dessin) qui fait remarquer que le micro n'est pas assez fort car on entend rien au fond (a vrai dire j'étais presque devant et j'entendais pas grand chose non plus! et dire que l'ingé-son était juste a coté de moi et ne remarque rien...)

- Le présentateur, toujours lui, remet le Soleil d'Or à Art Spiegelman, et pendant que celui-ci approche de la scène, il tente de définir Maus, pour ceux qui ne connaîtraient pas: "Maus, qu'on ne peux pas qualifier de bande dessinée puisque c'est une oeuvre magistrale". Aussi incroyable que véridique !

- C'est Enki Bilal qui remet le prix à Spiegelman et à Françoise Mouly (Voir la photo ci-contre où Spiegelman et sa femme, Françoise Mouly, posent avec Emmanuel Lepage et Pascal Orsini) et celui-ci a prévu un petit discours où il place à 4 reprises que Solliès est bien le plus grand festival internationnal de bande dessinée (on a du mal a savoir si c'est une blagounette ou pas, mais j'espère que oui), et un petit jeu de mot bien sentit "il existe les chiens truffiers, et bien à Solliès on a les Lapins Figuier" - a savoir, que Sollies-ville, la Farlède et Sollies-pont, sont connus pour leur figues... Et le lapin c'est le trophé dessiné par bilal lui meme... On comprend pourquoi Bilal ne fait pas dans la Bd humoristique...

Ajoutons à tout ça une petite phrase extraite de leur site, sorte de petite cerise sur le gâteau:
Un Festival novateur : aussi bien dans le choix des auteurs invités que dans son palmarès, le festival a souvent été un précurseur. Ainsi, Max Cabanes, François Boucq, Zep, Lewis Trondheim, Philippe Dupuy et Charles Berberian ont reçu le Grand Prix de Sollies-Ville, avant de devenir “Grands Prix d’Angoulême”.