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Ils ont donc établit une liste de ces albums intitulée: 20 ans, 21 albums
1989. V pour Vendetta, Alan Moore et David Lloyd.
1990. Largo Winch, Philippe Francq et Jean Van Hamme.
1991. Bone, Jeff Smith.
1992. Titeuf de Zep.
1993. Sin City, Frank Miller.
1994. Lanfeust de Troy, Didier Tarquin, Christophe Arleston.
1995. Monster, Naoki Urasawa.
1996. Kid Paddle, Midam.
1997. Murena, Franck Delaby et Jean Dufaux.
1998. Donjon, Lewis Trondheim, Joann Sfar et divers dessinateurs.
1999. Gemma Bovary, Posy Simmonds.
2000. Persépolis, Marjane Satrapi.
2001. Le décalogue, Frank Giroud et divers dessinateurs.
2002. Le chat du rabbin, Joann Sfar.
2003. Le photographe, Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre et Frédéric Lemercier.
2004. Death Note, Tsugumi Ohba et Takeshi Obata..
2005. Black Hole, Charles Burns.
2006. My boy, Olivier Schrauwen.
2007. Kiki de Montparnasse de José-Luis Bocquet et Catel Muller.
2008. Le journal d'un ingénu, Emile Bravo.
2009. Une vie chinoise de Li Kunny et P. Otié
Je trouve ça particulièrement symptomatique d'une vision commerçante de la bande dessinée. Et c'est d'autant plus dommage qu'un musée spécialisé ose afficher un tel palmarès... Car un non initié, voire un initié très grand public, aurait l'impression de trouver là une liste montée par des experts auxquels on peut se fier, pire qu'on peut la sortir du fond de sa poche arguant que "oui Lanfeust, c'est bien, c'est innovant, c'est le CBBD qui l'a dit"...
On nous propose là, encore une fois, une très très grande majorité d'albums édités par des majors, de gros éditeurs inondants le marché et masquant par la même occasion la vrai innovation.
L'Association est quasiment oubliée par exemple, pour ne citer qu'elle, alors que son catalogue fourmilles d'albums importants, notamment pour la reconnaissance d'une bande dessinée différente (autant du point de vue médiatique, que public ou même éditorial). Si les éditeurs sont aujourd'hui ouvert à d'autres formes de bande dessinée que celles de lanfeust ou kid paddle, c'est en partie grace à l'asso et aux auteurs qu'elle à fait démarrer (comme Sfar ou Trondheim par ex). On a certes Persépolis, mais ça date de 2000 alors que l'association existe depuis 1990, qu'elle a notamment innovée en éditant des formats qui sortent des standart 48CC en vigueur alors, qu'elle à édité les premiers albums francais de bande dessinée autobiographique d'auteur (Livret de phamille, Journal d'un album racontant la génèse d'un album vue par ses deux auteurs, ou encore L'Ascension du haut mal)...
Et je pourrais en dire autant avec Cornélius, avec Approximativement de Trondheim. Cornélius qui à entre autre publié Blutch bien avant futuropolis, rappelons-le...
Et j'en passe, et pas des moindres...
Mais le pire dans tout ça, c'est surtout cette propension à ne proposer QUE des best sellers !!!
C'est bon parce que ca se vend (entre autre)!
Putain ça c'est grave quand même!
Reprenons les exemples que donne monsieur le commissaire de l'expo:
- L'innovation, on la trouve, par exemple, dans le domaine graphique (Sin City)
Je ne suis pas sur que Miller soit le premier à utiliser du blanc et du noir franc pour donner une ambiance. Munoz le faisait déjà (entre autre), après il apporte un coté plus anguleux et une mise en page plus moderne, certes. Laissons donc ce choix, puisqu'il n'est pas si mal, même si je suis certains que ca n'est pas si novateur que ca...
- ou dans la mécanique de la série (Le Décalogue).
Allez disons que celui là aussi passe, puisque la mécanique du Décalogue reprend plein de trucs déjà fait mais qui sont réunis effectivement pour la première fois (enfin, je crois!)
- On retrouve dans cette sélection Titeuf, premier gamin de BD à grandir dans la vraie vie,
Alors là je comprend pas. Comment ça grandir dans la vraie vie?
Il veut dire dans le quotidien?
Il faut qu'il relise Calvin et Hobbes ou Peanuts... Ce choix me semble fait juste pour faire plaisir aux fans du gamin à la houpette blonde...
- Kid Paddle, premier enfant trash du journal Spirou,
Où est l'innovation du monde de la BD, on nous parle là juste du monde de Spirou magazine... Les enfants trash, une nouveauté? (en plus y avait déjà Titeuf à l'époque par ex... pas dans Spirou certes, mais Spirou est-il le représentant universel de la bande dessinée???)
- ou Lanfeust de Troy, première série d'héroïc-fantasy à la française.
Alors là... C'est de la pure mauvaise foi. La quête de l'oiseau du temps, L'épée de Crystal, Légende des contrées oubliées... Ca ne rappelle rien à personne? Et puis ca veux dire quoi "A la francaise"? C'est pour son côté franchouillard piqué à Goscinny? Quelle innovation!
- Au rayon asiatique, l'expo présente Monster, terrifiant manga qui a imposé le genre en Europe
Ah bon??? C'est pas Akira qui à imposé le genre en Europe, appuyé plus tard par Dragonball?
Ah ouais, c'est vrai, mais ca n'allait pas, c'était avant 1989...
- et Death Note, dont l'esthétique à inspiré la mode gothique chez les ados.
Pitié...
Death note à l'origine de la mode gothique... N'importe quoi...
Dans la sélection nous trouvons aussi Kiki de Montparnasse: Album qui n'apporte rien.
Le chat du rabbin, album qui apporte sa notoriété à Sfar, mais est-ce important pour le monde de la BD? Non (en fait si: ca rapporte du fric). Encore qu'à la limite, Le chat du Rabbin à fait s'intéresser les lecteurs de Télérama à la Bande Dessinée, comme Persépolis, et a consacré médiatiquement Sfar comme étant l'auteur bobo juif de service... Je ne sais pas si on peux parler d'innovation... Sfar à déjà bien plus innové avec Pascin au début des années 90, ou avec le Professeur Bell...
Largo Winch qu'apporte cette série d'innovant? XIII à la limite, mais Largo?
Idem pour Murena...
Le journal d'un ingénu, qui certes apporte un travail innovant par rapport à l'esprit d'une série très standardisée: Spirou et Fantasio... Mais pour la BD? Y a rien eu de plus innovant en 2008?
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