mercredi 30 septembre 2009

Fête médiévales aux Baux de Provence






Le week end dernier aux Baux de provence se tenait une grande fête médiévale. Il est vrai que Les Baux sont un superbe site au coeur de la provence, très bien entretenu malgré son tourisme effréné...




Le village et l'enceinte du chateau était pleine d'animations, rien d'exceptionnel c'est toujours les même qu'on voit dans toutes les fêtes médiévales, mais ça à tout de même son petit charme. Troubadours, poterie, catapultes, et autres fauconneries (n'y voyez acune jeu de mot foireux), mais le clou du spectacle, pour lequel des milliers de personnes ont payées 12€ pour y assister (c'était le prix de l'accès à l'enceinte du château où il y avait les meilleures animations) était l'assault du château, une reconstitution historique de la prise et de la récupération du château en l'année 1533. Une première aux Baux !







Chevalier en armures, fantassins, archers, cavaliers, plus de 700 figurants promis à la reconstitution de cet évènement majeur de l'histoire du site.






Au final qu'avait-on? Un public trop nombreux (dimanche à 14h, la session où j'ai assisté au spectacle nous devions êtres plus de 4000 personnes à vue de nez) , les agents de sécurité étaient tellement débordés qu'ils en devenaient particulièrement agressifs, il faisait chaud, on était tous serré, on ne pouvait pas se déplacer de 20 centimètres sans bousculer tout le monde. Bref, c'était très désagréable, mais on était tous là pour voir une reconstitution qui s'annonçait comme étant spectaculaire. Si ça avait été le cas, ça aurait fait passer la pilule.


Au lieu de 700 figurants, il devait y en avoir 300 tout au plus. Ce qui finalement aurait pu etre suffisant si le spectacle avait été à la hauteur. Malheureusement c'était particulièrement lamentable... Dès le premier assault on s'est tous regardé en se demandant si c'était une vaste plaisanterie. Mais on a tout de même patienté jusqu'a l'assault suivant, qui devait être plus impressionnant puisque c'était la reprise du château par le propriétaire d'origine. Ca allait chier!



Pour chier, ça à chier... Dans la colle !Comme en témoigne cette vidéo, vous verrez à quel point les assaillants (en rouge) sont motivés pour reprendre leur dut... Personnellement, je ne me suis jamais imaginé des combattants partir à l'assault bras ballants, et marchant nonchalamment...


Au delà du fait que les figurants ne mettent que peu de coeur à l'ouvrage, il y avait cette chorégraphie digne de Braveheart, ces tactiques de combats inouïes et ces effets spéciaux vraiment ... spéciaux. Voyez cette vidéo (filmée par moi-même, excusez les cadrages foireux, j'avais les bras tendu au dessus de la tête du géant qui était juste devant moi):



En gros c'était vraiment navrant. Certaines choses très simples auraient put être faites, comme un lancé de fausses pierres de la part des assaillis, des archers en haut des tours lors du premier assault (il y en avait seulement lors du 2eme assault), de la fausse huile bouillante, des sons de cor à la place des généraux beuglants... Mais surtout, surtout, un minimum de motivation aurait pu rendre le tout vraiment sympa à défaut d'être vraiment bien (pour celà il aurait fallut chorégraphier de vrais combats, et non pas ces coups d'épée mollassons qu'on nous a proposé...).
Rajoutons que les archers, en première ligne, juste devant les spectateurs ont été les fiers représentants de cette totale bouffonnerie, en témoigne cette vidéo, navrante:


BAUX DE PROVENCE ARCHER
envoyé par PAPOP001.

Rien à voir avec la promesse spectaculaire que nous faisait miroiter la vidéo du site internet...
Nous ne sommes finalement même pas allé voir les aigles, l'une des attractions que je voulais voir, à cause de cette grande déception et aussi a cause du monde étouffant qui arpentait les rues minuscules des Baux... Plus de 20 minutes de queue rien pour pour boire un verre ou acheter une glace, à n'importe quel endroit, la plupart des sandwicheries ont été débordées et n'ont pas prévues assez de pain... Nous sommes partis, à 16h et avons mis une demi heure à pied pour atteindre l'emplacement de notre voiture...
















Seul véritable moment de divertissement dans cette décevante journée, l'animation des catapultes, où l'animateur (ici en brun et jaune) était aussi drôle qu'intéressant. Ludique et attractive c'était la meilleure animation que nous ayons vu, malgré le fait que nous en avions déjà vu de semblable ailleurs, on ne s'est pas ennuyé. Chapeau aux responsables de cette animation là.

samedi 26 septembre 2009

1er post: Solliès-Ville 2009














Pour mon premier post sur ce nouveau blog je vais poster un texte que j'ai écrit après être allé au festival BD de Solliès-Ville. Ce festival est incroyable ! Beaucoup d'auteurs célèbres reçus comme des princes (hôtel avec piscine, bon resto, animations sportives et culturelles, un vrai club de vacance dans le Sud de la France, à deux pas de Toulon), qui se pointent à leurs dédicaces plus ou moins à l'heure qu'ils veulent (parfois on peut attendre l'auteur jusqu'à 11h le matin et 16h l'après midi), le tout dans une ambiance hyper agréable (heureusement) de village provençal...

J'aime beaucoup ce festival, même si les organisateurs semblent plus penser à l'accueil des auteurs (certes important) qu'à celui du public.
La remise des prix est quelque chose d'incontournable car terriblement cocasse, mais il y a un côté touchant dans tout ça, c'est fait avec tellement de chaleur et d'innocence... Et puis avec cette atmosphère bucolique, tout passe. Voici donc un compte rendu sarcastique de Solliès-ville 2009.


Solliès-Ville, comme tous les ans c'est:

Du soleil, de la chaleur, le village provencal et son atmosphère bucolique, du monde, des fanatiques et des collectionneurs qui font faire la queue à leur sac dès 7h du mat, des badauds qui badaudent, des rôlistes fans d'heroic fantasy qui font la queue pour Crisse et Kéramidas et qui regardent dédaigneux Art Spiegelman en train de faire des "petits mickey" même pas bien fait, des auteurs-star en pagaille, une remise des prix à mourir de rire, encore du Soleil (et oui, Sollies se situant à quelque minute de Toulon, il n'est pas rare d'y croiser Mourad Boudjellal entouré de ses auteurs invités), et toujours du soleil, puisque le grand prix de Sollies est un soleil d'or ! Autant dire que Sollies-Ville pourrait très bien être rebaptisé Soleil-Ville que ca ne choquerait pas grand monde !

Mais cette année se démarquait des autres avec la venue, pas seulement de Art Spiegelman (qui était déjà là l'année dernière) et de Bilal (déjà là depuis 3 ans), mais celles de Charles Burns et Chris Ware. Non de Dieu c'est vrai, je vous jure ils étaient là !!!
En plus avec le public d'habitué qui a généralement l'habitude de se pointer pour Arleston, Rosinsky, Hermann, Mourier ou Buchet (aucun d'eux n'était présent cette année!), enfin ce type d'auteur quoi, ben forcément il y avait pas tant de monde que ca pour les deux américains. Spiegelman était plus difficile à approcher (pour une dédicace j'entend, parce que sinon, il est très accessible, et parle même un peu francais).

Mais l'évènement majeur de ce cru 2009 est, comme toutes les années en fait, la cérémonie de REMISE DES PRIX !!!

Quelques anecdotes à se tordre de rire:

- Remise des prix "amateurs". 2 prix sont remis, l'un pour les + de 16 ans, l'autre pour les moins de 16 ans... La gagnate des + de 16 ans remporte un séjour pour 4 au Val D'Alos ! (quand même). Pour la gagnante des - de 16 ans, déjà il faut attendre 3 minutes avant que quelqu'un retrouve son nom (il n'y avait aucun papier dans l'enveloppe lors de l'ouverure, la vaste blague), et lorsque celle-ci monte sur scène elle se voit remettre une petite statuette de lapin dessiné par Enki Bilal, équivalent modeste du Fauve d'Angoulème dessiné par Trondheim... La pauvre elle semblait un poil déçue...

- Le présentateur, toujours le même que d'habitude, chevelu et bedonnant, sorte de pilier de bar quinquagénaire après quelques verres de pastis, ne sait plus qui doit donner le prix du meilleur album de l'année. Puis lorsque la personne en question (finit la directrice de la poste du coin ou le boulanger, maintenant c'est du haut standing, puisque nous avons là le directeur général de la caisse d'épargne PACA en personne !) ouvre l'enveloppe, il la trouve vide, une nouvelle fois... Bref, le nom du gagnant est finalement retrouvé, il s'agit de Charles Burns, ah ben oui, black hole c'est tout récent, c'est vrai... J'allais oublier que le présentateur, toujours à l'affut de se faire passer pour le copain de service (les auteurs sont tous ses amis, et il n'oublie jamais de nous le redire, genre "Aller vient Enki, monte, vous savez Enki, je ne le connais pas depuis longtemps, on s'est rencontré ici à Solliès Ville il y a 4 ans, au début, Enki, tu étais un auteur célèbre auquel chaque parole échangée remplit de joie et d'émotion, maintenant, on peut le dire, tu es un ami, Enki -petite tape sur les épaules- et c'est toujours un plaisir de te revoir"), bref, le présentateur donc, dès que Charles Burns monte sur scène, tend un bras vers lui et lance un "come-on my friend" qui a fait rire tout le monde... A savoir ce monsieur parle very mal anglais et Burns ne touche pas un mot de francais... Un ami avec qui il doit aimer parler donc...

- Mattotti (prix du dessin) qui fait remarquer que le micro n'est pas assez fort car on entend rien au fond (a vrai dire j'étais presque devant et j'entendais pas grand chose non plus! et dire que l'ingé-son était juste a coté de moi et ne remarque rien...)

- Le présentateur, toujours lui, remet le Soleil d'Or à Art Spiegelman, et pendant que celui-ci approche de la scène, il tente de définir Maus, pour ceux qui ne connaîtraient pas: "Maus, qu'on ne peux pas qualifier de bande dessinée puisque c'est une oeuvre magistrale". Aussi incroyable que véridique !

- C'est Enki Bilal qui remet le prix à Spiegelman et à Françoise Mouly (Voir la photo ci-contre où Spiegelman et sa femme, Françoise Mouly, posent avec Emmanuel Lepage et Pascal Orsini) et celui-ci a prévu un petit discours où il place à 4 reprises que Solliès est bien le plus grand festival internationnal de bande dessinée (on a du mal a savoir si c'est une blagounette ou pas, mais j'espère que oui), et un petit jeu de mot bien sentit "il existe les chiens truffiers, et bien à Solliès on a les Lapins Figuier" - a savoir, que Sollies-ville, la Farlède et Sollies-pont, sont connus pour leur figues... Et le lapin c'est le trophé dessiné par bilal lui meme... On comprend pourquoi Bilal ne fait pas dans la Bd humoristique...

Ajoutons à tout ça une petite phrase extraite de leur site, sorte de petite cerise sur le gâteau:
Un Festival novateur : aussi bien dans le choix des auteurs invités que dans son palmarès, le festival a souvent été un précurseur. Ainsi, Max Cabanes, François Boucq, Zep, Lewis Trondheim, Philippe Dupuy et Charles Berberian ont reçu le Grand Prix de Sollies-Ville, avant de devenir “Grands Prix d’Angoulême”.