vendredi 11 février 2011

séance ciné février

30 jours de nuit
L'affiche fait penser à 28 jours plus tard. Le nom aussi. Des monstres qui bouffent des humains, des héros acculés qui n'ont qu'une solution pour survivre: se planquer et attendre le jour... Qui ne viendra que dans 30 fois 24 heures... Car, oui, l'action se passe en Alaska, et là bas, les nuits -comme les journées- sont longues... Ca a tout du film de zombie, mais c'est un film de vampire... Mouais, enfin bon, ces vampires là paraissent guère plus malin qu'un zombie, j'ai pas trop compris l'intérêt d'en faire des vampires, à part peut-être pour l'aspect organisé qu'ils peuvent avoir. C'est une vraie meute, avec un chef et une certaine technique de chasse. Mais l'intérêt du vampire là dedans est assez limité, d'autant plus que la mythologie de ces derniers n'est guère respectée (mis à part la dangerosité des rayons solaires).
Néanmoins, si le film est moins virtuose et désespéré que 28 jours plus tard, il en reste un bon petit film de genre, suffisamment divertissant et bien fait pour passer un moment. On ne demande généralement pas plus à ce genre de film.
Bémol pour la fin, un peu trop naïve à mon goût, mais l'ensemble reste bien meilleur qu'un autre film de monstre récent: The Myst, assez navrant celui-là...


Canine

Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu de film d'auteur de ce genre. Avouons qu'ils se font rares, surtout de cette qualité. Pour tout dire, l'ambiance lente, mystérieuse et oppressante du film m'a fait penser à Théorème de Pier Paolo Pasolini, tout comme le sadisme subtilement suggéré peut être rapproché de Salo (même si dans ce dernier, il est plus nettement définit). La symbolique chère au réalisateur italien en moins.
Canine n'est pas symbolique, au contraire, si l'ensemble du film peut faire office de métaphore, le récit et sa mise en image est tout ce qu'il y a d'atrocement plus terre à terre: Des parents enferme leurs enfants dans l'enclos de leur maison, pour leur éviter les perversions du monde extérieur. Il veulent conserver leur innocence. Le problème est que leurs enfants approchent maintenant de la trentaine, et que l'arrivée d'une nouvelle nounou (qui s'occupe d'eux quand les parents partent au travail) va subtilement changer ce petit monde. Un film étrange, où la lenteur de la mise en scène accentue l'oppression et la perversité de chaque situation. Un film perturbant, mais fascinant, qui pose de multiples questions et provoque le malaise.

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