mardi 17 mai 2011

Séance DVD d'avril

En avril, je me suis fait une séance Vincenzo Natali !



Après le succés public et critique de Cube, Vincenzo Natali s'est vu confié un budget plus important. Et c'est généralement comme ça que beaucoup de réalisateur qui ont fait un premier film original, en font un second bien plus banal. Il y a diverses raisons à ça, mais la plupart du temps c'est que le film doit être rentable car il coûte cher! C'est plus facile de prendre des risques avec un petit film... Mais là, sur Cypher, Natali donne l'impression d'avoir fait ce qu'il a voulu. Le probleme est qu'il a fait un peu n'importe quoi... Peut-être emballé par un certain confort, lui qui a l'habitude des budgets ridicules, il s'est certainement permit beaucoup de folies qui font de ce film un objet un peu trop embrouillé, chargé, fouillit... On a du mal à sentir une vraie démarche, un ensemble d'idées cohérent... Au contraire, ça part un peu trop dans tous les sens, et l'unité et donc le plaisir de voir le film en patie.
Néanmoins, Cypher a un ton et une originalité à défaut d'une vraie profondeur. Pas un super film donc, même pas un véritable bon moment, mais pour qui aime les curiosités, il regorge de trouvailles et d'idées. A voir pour qui ça interesse, donc.


Une curiosité. Deux amis se retrouvent confrontés à un évènement extra-ordinaire qui va bouleverser leur rapport au monde et à eux-même. Ambitieux à priori? Oui et non. Oui, parce que le concept est culloté et original. Non, parce que Nothing est finalement un film très simple, qui parle plus de relations humaines que de questionnement artistiques et philosophique. C'est une comédie, et en ce sens, Natali trouve l'excuse qu'il n'a pas trouvé pour Cube: l'absence de réponse finale n'ôte rien à l'impact du film. Car ici non plus, on ne saura jamais ce qu'est ce Rien et comment les deux personnages s'y sont retrouvés. Mais ça n'est pas grave, rien n'est prit au sérieux, à l'image de l'ouverture du film sur cette ville faite de papier collé et animée à l'ancienne... On est là pour rigoler, voilà tout. Mais, même si on se marre bien à suivre les mésaventures déjantées (jamais trop déjantées, il convient de le préciser) des deux protagonistes, on est surpris d'y voir se développer une vraie relation humaine, et un travail sur la psychologie des personnages qui donne à ce film une autre allure qu'un simple délire formel. En plus d'une curiosité, une bonne comédie et un bon petit film, sans grande prétention mais qui sait faire la différence avec sa différence. En tout cas, les films cullotés et pourtant grand public sont suffisament rares pour être soulignés de deux traits rouge! C'est celui que j'ai le préféré des trois.



Premiere grosse production américaine. Et ça se sent. Tout est asceptisé, ou presque. Aaah les effets spéciaux sont parfaitement réussis, ça oui, aucun soucis... Mais la réalisation est beaucoup moins personnelle, et le scénario part dans la surenchère. Notez qu'à la base, je ne suis pas un grand fan des films de monstres. Trop souvent pareils, trop souvent prévisibles, ça m'ennuie. Néanmoins, ici, il y a pas mal de très bonnes choses. Même si ont sait très vite que la "créature" échappera a ses créateurs au bout d'un moment et que tout ça finira dans un bain de sang, j'avoue avoir été pris par l'intrigue. Déjà le personnage du monstre est fascinant, d'une humanitée ambigüe, on est à l'affut de la moindre réaction, de la plus petite expression qui pourrait nous faire croire en sa dimension humaine, et donc non monstreuse. Cette ambiguité est parfaitement dosée, et fait monter l'angoisse crescendo. De plus, au delà des évidentes -et faciles- résonnances sur les questions de génétique et d'éthique scientifique, le film pose des questions humaines assez troublantes. Ce sont ces petites choses qui font qu'on accroche et qui rendent le film interessant à suivre. Néanmoins, au bout d'un moment, le scénario sombre dans la facilité dramatique et fantastique, voire horrifique... C'était trop attendu pour être appréciable, surtout que certaines incohérences (dans le comportement des personnages) viennent s'ajouter au sentiment de too much... A trop vouloir en faire, le scénario tue la crédibilité qu'il était parvenue installer jusqu'alors. Dommage, vraiment dommage.
Pour ceux qui l'ont vu, pour moi le film perd toute crédibilité à partir du moment où la femme entre dans la grange et est dégoutée et décontenancée par ce qu'elle voit. (ceux qui ont vu le film comprendront)

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