dimanche 24 juillet 2011

séance DVD juillet


Buried
de Rodrigo Cortes

Un camionneur transportant de l'aide humanitaire en Irak se fait enlever, enfermer dans un cercueil et enterrer vivant. Seul contact avec son ravisseur: Un téléphone portable par lequel il reçoit menace et demande de rançon et tente de demander de l'aide. Tout le film se passe à l'intérieur du cercueil, ce qui en soit est un exploit, car le film parvient à maintenir un rythme correct et à renouveller l'intérêt. Evidemment, tout celà n'est pas parfait, celà tiendrait du miracle. Le rythme à beau tenir le coup, il reste innégal. S'il garde une certaine efficacité c'est justement parce qu'il est relancé régulièrement, mais on s'aperçoit vite que le concept limite particulièrement mise en scène, péripéties et psychologie des (du) personnage(s). Ce qui pèse vraiment sur l'ensemble. Ajoutons que la mise en scène est peut-être trop recherchée (un comble), ici la meilleure efficacité aurait peut-etre été de jouer sur l'ambiance et le cloisonnement. Là la caméra tente d'etre très libre, mais en même temps reste très limité. Ce qui donne une mise en scène un peu trop le cul entre deux chaises. Le réalisateur plutot que de forcer le respect par l'inventivité de ses mouvements de caméra en lieux très limité, aurait peut être plus dût jouer sur la sobriété et restituer l'étoufement par des effets de cadre. La mise en scène n'aurait pas semblé chercher à réaliser l'impossible, elle se serait contenté d'etre efficace et tournée sur l'ambiance plutôt que sur un rythme "hollywoodiennisé".
Au final, on a un film assez inégal, mais qui reste interessant a regarder, parvient à maintenir un rythme correct tout le long du film, et qui connait un final digne d'intérêt.


Triangle
de Christopher Smith

La dernière fois je vous avez parler de Black Death, du même Christopher Smith. Un film qui m'avais donné envie de découvrir ses autres réalisations. Smith est un spécialiste des films de genre, mais qui reste particulièrement attaché au cinéma indépendant, refusant depuis des années l'appel des majors américaines. Triangle, thriller spychologique, mélange des genres entre slasher et film fantastique et polar avait tout pour me satisfaire sur le papier. Malheureusement, je suis finalement bien moins enthousiaste...
Jess semble un peu déprimée, mais accepte de passer la journée sur le bateau d'un ami, avec d'autres amis à lui, qu'elle rencontre pour l'occasion. Pris dans un soudain orage magnétique, le bateau se retourne et les passagers guettent les secours. Un énorme navire de plaisance passe par là, mais il s'avère vide. Les naufragés commence à se faire assassiner un par un.
Difficile de parler des défault du film sans révéler les éléments les plus important et surprenant de l'intrigue. En gros on aura du voyage dans le temps, ou plutot un dérayement du temps, comme avec un disque rayé, ce qui faira répéter les même scènes à l'infini. A l'héroïne de parvenir remetre "le disque du temps" en place... Le probleme avec les voyage dans le temps ce sont les incohérences, et là le scénario ne déroge pas à la règle. Incohérences malencontreuses ou facilités volontaires? Difficile à dire, mais le résultat est le même. Mais ces incohérences ne sont pas le plus grand des problèmes. Ce qui est plus génant c'est que pour remettre tout en ordre l'héroïne devra revenir à la "normalité", et qui dit normalité dit manque de surprise. A partir du moment où on comprend ce qu'elle doit fair, tout est cousu de film blanc sans surprise. On espère tout le long du film qu'il va y avoir un retournement de situation digne de ce nom, mais en vain. Chaque twist remonte plus loin dans le temps, renouvellant l'intérêt et l'espoir de se retrouver face à une situation innatendu... Mais ça ne vient jamais. Au final on se retrouve avec une grande déception, de ce qui devient plus une grande tragédie fantastique prévisible plutôt qu'un film à tiroir surprenant. Alors qu'il en avait tous les apparats.
Dommage, parce que le concept était prometteur, et la réalisation de Smith meilleure que jamais. Il faut avouer que les cadrages et le jeu sur l'image vraiment réussi (très nette aux couleurs saturées au début, plus floue et désaturée à la fin), mais ça ne suffit pas à faire un bon film...



Monsters
de Gareth Edward

Voici un film de monstre pas comme les autres. Un genre qui revient bien à la mode ces temps-ci, bien des années après le dernier Alien. L'intérêt d'une mode reste dans le travail de ceux qui vont en avoir marre de mater toujours la même chose, les mêmes effets, les mêmes idées... Si l'ont devait rapprocher le film de Gareth Edward d'un autre film de monstre, ce serait plus vers District 9 qu'il faudrait lorgner, même si les deux films retent bien éloignés. En effets, District 9 avait un propos socio-politique évident, et finissait dans un enchevetrement de scènes d'actions en tout genre. Ici, rien de tout ça, Monsters est l'histoire d'un couple, qui se rencontre à l'occasion d'une traversée du costa rica en direction de la frontière américaine. Le mexique et le costa rica sont devenu des zones de quarantaine depuis qu'une sonde de la NASA s'est écrasée dans la jungle, libérant des particules d'une forme de vie extra terrestre. La zone, infestée de monstres gigantesques est trop dangeurese pour être emprunté. Pourtant, c'est la seule route que peuvent prendre les deux personnages, une traversée par la mer étant trop honnereuse. Tout le film garde le contexte en trame de fond, mais tout se base sur la relation entre les deux personnage, très crédible, assez sensible, même si parfois la répétition se fait sentir. Il faut dire que le film à été tournée en totale improvisation, ce qui donne des scènes merveilleuses, comme d'autres à l'intérêt limité. Néanmois, l'approche est intelligente, sensible et le film interessant.
La scène de fin, aussi surprenante que magnifique, apporte un plus indéniable à ce film tout en finesse, qui ne vous fera pas frémir, mais pourrait très bien vous émouvoir.

Aucun commentaire: