mercredi 6 juillet 2011

séance DVD juin


Scott Pilgrim
d'Edgar Wright
D'après la BD de Brian Lee O' Malley


Yo, j'ai matté Scott Pilgrim, le film de geek pour les geek adapté de la bd geek à succès de Brian Lee O Malley!
Et bien que je ne sois pas fan de la BD (pas assez efficace à mon goût), il faut avouer que le film est assez incroyable! Alors bon, faut pas pousser mémé, c'est pas non plus le meilleur film de l'année, mais le nombre de trouvailles narratives et visuelles force le respect, et c'est surtout hyper cohérent avec le propos ado/geek de la BD. Finalement, il parait normal de proposer un film qui ressemble à un clip, dont le rythme est hyper dynamique (sans être étouffant non plus) comme dans une bonne pub, à un public qui ne se nourrit exclusivement que de ça, ou presque. Oui le public cible est l'ado boutonneux, ou le jeune adulte dont le cerveau est resté coincé vers le début des années 90. Oui les références aux jeux vidéo, aux mangas de baston et au romantisme adolescent un peu niais sont multiples. Oui, le scénario est aussi profond que celui du premier Super Mario Bros (le rock garage amateur remplacant la plomberie). Oui, les scènes de combat sont aussi crédibles qu'un affrontement entre goku et freezer en plein épisode de Dawson. Mais le pire dans tout ça, c'est que c'est ça qui est bon !!!Autant dans la bande dessinée, on ressentait trop à mon goût le coté BD indé américaine classique, qui parle du quotidien, des amourettes et de musique rebelle. Dans le film, c'est vraiment l'aspect jeu qui ressort (le scénario à la super mario bros se ressent plus immédiatement que dans la bd), et du coup on s'amuse. Même si le système de référence nous gave, on ne peut nier l'aspect fun du truc. On sent que les gars se sont éclatés à imaginer tout ça, et c'est communicatif.
Le point noir principal pourrait être le dynamisme survolté de la mise en scène et du montage. Mais finalement, je m'attendais à pire, à un truc qui part trop dans tous les sens alors que non, l'ensemble est très cohérent et assez facile à suivre. Je dirais même que le dynamisme est très moderne, et assez unique en son genre. Ca m'a un peu fait penser à la dynamique et l'énergie du film Kick ass, mais en plus poussé et aboutit. Ce qui est assez épatant en soit. J'ai même été impressionné par le nombre de trouvailles dans les ellipses, à mon avis le film fera date à ce niveau là.
Dommage qu'il n'ai pas trouvé son public, car je pense qu'il aurait pu cartonner. En tout cas, y a des chance qu'il devienne culte dans quelques années. Mais il faut avouer que ça manque quand même de profondeur tout ça... même si c'est vrai que je me suis bien éclaté à le mater. Disons que Scott Pilgrim le film c'est un peu comme one piece le manga, on en ressort rien, mais qu'est-ce qu'on s'amuse! :)

Black death
de Christopher Smith


Derrière cette affiche ringarde au possible se cache un petit bijou.
Un petit budget sortit direct in video qui est non seulement très bien foutu au niveau de la réalisation (il rivalise avec les meilleurs films américain traitant de la période du moyen age), mais en plus le scénario est très très bon, prenant des partis pris intéressants avec pour sujet principal les croyances (en tout genre), dans tout ce qu'elles peuvent avoir de plus terrifiantes comme conséquences.
Le moyen âge et sa cruauté sont dépeint sans concession, à tel point que le Robin des bois de Ridley Scott passe pour une adaptation de Martine à la ferme à côté.
Les personnages sont bien ficelés, les acteurs très crédible et qui n'ont pas rechigné à se faire dégueulasser les dents, eux. La réalisation est aux petits oignons, le scénar intelligent et efficace avec une vraie profondeur dramatique (c'est pas star wars quoi). Ca fait plaisir quand on s'attend à pas grand chose d'avoir un tel film! Je l'ai vu en dvd (prit à la bib), et je me le suis acheté en blu ray 8 jour après. Du coup j'ai envie de voir Triangle, dernier film du même réalisateur, un thriller psychologique qui a de bonnes critiques un peu partout... Et aussi mater ses premiers films, apparemment cultes: Creep et Severance.

Raiponce
de Byron Howard et Nathan Greno


Après Black death, on avait un peu envie de mater un truc plus... léger dirons nous... Le dernier Disney arrivait donc à point à la médiathèque :)
Comme me l'a dit un ami: "boah, tu verras, tu l'as déjà vu ce film..."
Oui Raiponce peut être abordé comme une sorte de remake d'Aladdin. On prend les même recettes, on change ce qu'il faut pour que ce soit le même film, et hop, miracle, un nouveau chef d'oeuvre. Ou pas.
Bon, il faut avouer que ce film n'est vraiment mais alors vraiment pas un chef d'oeuvre! On s'y attendait un peu il faut dire... Ca fait des lustres que Disney n'a pas brillé dans le domaine du film d'animation. Même si leur technique est toujours à la pointe (bien que Pixar soit toujours un cran devant à ce niveau là), au final le film manque cruellement de renouvellement pour réellement briller. Dommage parce qu'il y avait une réelle volonté d'allier la tradition Disney avec une certaine modernité, mais du coup ce qui faisait l'essentiel des anciens Disney - à savoir une certaine atmosphère, une poésie- à complètement disparu au profit d'un romantisme niais et d'un humour ravageur. Car oui, l'humour est lui très moderne et réussit (même si je préfère la subtilité de l'humour de Bambi ou Bernard et Bianca, que le côté plus "gaguesque" des récents disney). Ce sont notamment les personnages qui sont truculents: Le cheval en tête ! Notons que depuis la princesse et le grenouille, il y a une volonté de moderniser les héros. Le prince est toujours plus ou moins un sale gosse et la princesse une femme moderne qui prend sa vie en mains. Cette vision apporte une certaine modernité assez sympathique, bien que la recette commence à être trop évidente, attention au prochain!
Et puis, vraiment, il faut qu'ils arrêtent les chansons, c'est trop pénible!
Sinon, globalement grâce à l'humour et à son rythme de film d'aventure, Raiponce est un bon divertissement familial, même s'il n'en mène pas large cinématographiquement parlant... Disney à encore du pain sur la planche pour revenir au sommet...

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